Très rare An XIII Tbis de Marine

Très rare pistolet réglementaire An 13 Tbis de Marine

Il n'est pas courant de rencontrer des pistolets réglementaires avec une si longue carrière.

Celui-là est monté avec un canon d'An IX ce qui etait courant en 1808 .On utilisait les stocks de pièces d'An IX.

Il a été transformé T vers 1850 puis Tbis vers 1860.

Au milieu du 19°siècle, des armes en bon état étaient transformées à percussion en T puis rayés Tbis

Il en fut affecté à la marine pour les marins chargés de la surveillance des ports.

A cette époque les marins embarqués disposaient du 1837 puis du 1849.

On trouve ainsi des 1822Tbis mais rarement des An XIII Tbis et encore plus exceptionnellement des An IX Tbis qui parait-il ont existé.

Ce pistolet a été en service durant plus de 50 ans. Cela explique l'état de sa crosse qui a du être restaurée.

On distingue à peine une cassure et aussi deux entures sur le bois pour rendre à cette crosse son bel état de bois ciré.

Les parties métalliques sont très belles, propres avec quelques restes de petites piqures grises de surface.

Le crochet de ceinture est un peu plus marqué. Les rayures à l'intérieur du canon sont très belles.

On reconnait ces pistolets de marine à l'ancre qu'ils portent sur la calotte de crosse. Ils ont souvent un crochet de ceinture.

Ils ont aussi un numéro de bord qui est gravé sur le bois , sur le chien, sur le canon et sur l'embouchoir.

Sur ces pistolets tranformés à percussion ici après 1850, on trouve souvent une platine neuve pour les faire durer.

La platine d'origine a déja servi 40 années et fait les campagnes de l'empire.

C'est le cas ici la platine marquée de la manufacture Nationale de St Etienne peut être datée de 1848 à 1852.

Elle porte le poinçon de St Etienne du contrôleur Stelen .

C'est la courte seconde république et c'est bien la période de la transformation à percussion. La queue de culasse porte bien son marquage An 13 T Bis.

La calibre a été gravé "C de 17,6" sur le canon lors de la transformation vers 1850 et il a reçu le "A" (alésage) lors de sa rayure vers 1860.

La calotte de crosse porte l'ancre de marine - la culasse est caractéristique de l'an IX . Elle est percée et nécessite le démontaghe des vis de platine pour enlever le canon.

Cette disposition a été modifiée sur l'an XIII en découpant l'arrière du trou dans la culasse.

On remarque un numéro de montage "40" qui est le même que sur le bois. Cela atteste sa bonne origine et qu'il n'a pas été changé après ce montage en arsenal.